La Conseillère nationale: «La criminalité sur Internet coûte plus cher que le budget de l’armée»
La police cantonale: «Les cyber-attaques signent la mise à mort des PME»
La société de logiciels: «La cyber-sécurité est un processus»
L’expert en assurances: «Aujourd’hui, tout le monde peut pirater un système informatique»
Philipp Hurni est expert en risques, plus particulièrement en cyber-risques, chez Zurich. Il constate que la cybercriminalité a explosé ces dernières années. «Il n’est plus nécessaire d’être un spécialiste de l’informatique, bien au contraire: sur le Darknet, on peut se procurer à moindres frais des guides de rançongiciels et les utiliser contre des entreprises.» Précisément, ce sont des pirates informatiques moins compétents qui visent les PME: «Ils savent que celles-ci sont souvent moins bien préparées et qu’elles ont tendance à payer les rançons parce qu’elles n’ont pas fait de backup, par exemple.» Il plaide en faveur d’une obligation de déclarer des cyberattaques. «En Suisse, cette obligation aurait pour effet que les événements liés à la sécurité puissent être relevés et suivis de façon plus systématique.» Ce qui est important avec cette obligation de déclaration, c’est que par nature, elle servirait exclusivement à clarifier les événements et à empêcher qu’ils se reproduisent à l’avenir, et non pas à sanctionner les déclarants par des amendes.