Un investissement pour la vie
L’achat d’un logement est l’un des plus gros investissements dans la vie. Les acheteurs apportent une partie du prix d’achat sous forme d’un capital propre provenant de leurs économies ou de leur prévoyance. La différence avec le prix d’achat est financée par un crédit, appelé hypothèque. Elle rend possible le rêve de devenir propriétaire, mais c’est aussi un engagement à long terme. Lorsque l’on se demande si le crédit peut être financé, la capacité de remboursement entre en jeu.
Le principe de base de la capacité financière
Lors de l’achat d’un bien immobilier, les banques et les compagnies d’assurance financent en général au maximum 80% du prix d’achat. Ce crédit est divisé en deux parties: l’hypothèque en premier rang jusqu’à environ 65%, qui reste permanente, et l’hypothèque en deuxème rang pour la partie jusqu’à 80%. Cette dernière doit être remboursée dans les 15 ans ou au plus tard au moment du départ à la retraite.
Avant d’accorder un crédit, on vérifie si l’hypothèque est supportable, c’est-à-dire si vos revenus peuvent couvrir de manière fiable les coûts prévus. Ces coûts comprennent les intérêts hypothécaires, le remboursement de l’hypothèque (amortissement) et les frais accessoires pour l’entretien et l’exploitation.
La règle d’or
Vos frais de logement ne devraient pas représenter plus d’un tiers de votre revenu brut. De cette manière, il vous reste suffisamment de marge financière pour faire face aux dépenses du quotidien et aux dépenses inattendues.
Un exemple de calcul clair: Supposons que vous souhaitiez acheter une maison pour un million de francs. Vous apportez CHF 200’000 de capital propre et vous financez les CHF 800’000 restants par une hypothèque. Pour le calcul, la banque ne se base pas sur le taux d’intérêt actuel, mais calcule prudemment un taux de cinq pour cent. Les coûts d’intérêts s’élèvent donc à CHF 40’000 par an. A cela s’ajoutent des frais d’entretien d’environ un pour cent du prix d’achat, soit CHF 10’000, ainsi que l’amortissement sur l’hypothèque en deuxième rang d’environ CHF 10’000 par an. Au total, les frais de logement annuels s’élèvent donc à environ CHF 60’000, soit environ CHF 5’000 par mois. Pour que ce financement soit considéré comme supportable, votre ménage doit avoir un revenu annuel d’au moins CHF 198’000.
La capacité financière évolue au cours de la vie
La capacité financière est généralement examinée lors de l’achat d’un bien immobilier. Mais la vie n’est que rarement une longue ligne droite. Les revenus et les dépenses évoluent au fil des ans. Celui qui est aujourd’hui capable de rembourser son hypothèque sans problème peut demain se heurter à des limites en raison d’un changement de situation. La naissance d’un enfant, une réduction du temps de travail, un changement d’emploi, un divorce ou un départ à la retraite peuvent modifier la situation financière personnelle.
Il vaut donc la peine de ne pas considérer la capacité financière comme un chiffre fixe, mais de la vérifier régulièrement. Vous vous assurez ainsi que vous pouvez encore financer votre logement même dans les nouvelles phases de votre vie.
Assurer ce qui est important pour vous
Outre les changements prévisibles, il y a aussi des événements imprévus – par exemple une maladie, un accident ou le décès d’un partenaire. Dans de telles situations, le revenu chute, mais l’hypothèque reste. En l’absence de couverture, cela peut devenir un fardeau pour les survivants.
Capacité financière à la retraite
La capacité à rembourser une fois à la retraite est un sujet souvent sous-estimé. De nombreux ménages voient leurs revenus baisser de manière significative au moment de prendre leur retraite. Ce qui pouvait être financé sans problème pendant la période d’activité peut soudain devenir délicat à la retraite.
Il est donc d’autant plus important de prévoir à l’avance. Un amortissement partiel avant la retraite permet de réduire les frais fixes. Le troisième pilier peut également être utilisé de manière ciblée pour effectuer des remboursements ou combler des lacunes de revenu. En planifiant à temps, on peut s’assurer de conserver son logement à la retraite et de ne pas devoir le vendre.
Faites en sorte de pouvoir financer votre maison, même si votre vie change
Un logement en propriété est plus qu’un bien immobilier – c’est votre ancrage, votre chez-vous. Pour qu’il le reste, il ne suffit pas de vérifier la capacité de remboursement au moment de l’achat. Elle évolue avec votre vie. Un conseil personnalisé peut vous aider à trouver la meilleure solution de financement possible.
Nos spécialistes tiennent compte de vos besoins spécifiques et de vos conditions de vie et développent avec vous des stratégies de prévoyance sur mesure. Prenez rendez-vous dès maintenant pour un conseil.